lundi 9 octobre 2017

2000, LES HOTESSES

L’hôtesse lisait un magazine froissé, assise dans son lit. La porte de la salle de bain était entrouverte, de même que les fenêtres. Elle entendit la sirène d'une ambulance et les bruits de la circulation intermittente, le souffle régulier de l'air conditionné, comme un ronron poussif et entêtant. -Tu as fait ta valise ? demanda sa collègue, une jeune femme aux yeux en amande filiforme aux longues jambes. - J'ai acheté des tonnes de souvenirs - A quelle heure est prévu l'embarquement passager ? - 8 heures 30 trente - Ma valise est quasiment vide - Qu'est ce que tu as ? - Rien. Les deux collègues s'étaient bêtement querellées la veille pour une histoire de lit. Eurydice avait choisi le lit deux place, tandis que Lucie avait du se contenter du lit une place. - Moi, je sais. - Tu sais quoi ? - tu es encore empêtrée dans une de tes histoires sans queue-ni-tete. - C'est un commandant de bord d'Alitalia, on se voit comme ça. - C'est toi qui a mis ce parfum ? - Oui, c'est moi,si ça te dérange c'est trop tard. Alors, Eurydice tira d'un coup sur le rideau et le soleil pénétra violemment par les fenetres de la chambre d'hotel. C'était une lumière solaire (...)

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