samedi 26 juin 2010

Angela Fiction

C'est un jour gris,fade aux contours hasardeux qui se dessine en petits lacs de lumière, hésitant derrière les volets.
Me levant,tirant les rideaux, ouvrant la fenetre de ma chambre, j'écoute les étourneaux.
Persuadée par Joachim, qui m'avait convaincue la veille, tambourinant du poing sur la table d'aider la Grece en faillite.
On dit en allemand : "Muss es sein ? " es muss sein !", je ne sais plus quel con a prononcé ça.
Ah oui, Beethoven , mais je n'aime pas Beethoven, je préfère Schumann ou Schubert.
Je dois dire que j'y suis allée à reculons.
J'aurais grandement préféré faire une promenade à l'ombre des saules pluricentenaires et parler avec lui du calcul des constantes de vitesse des réactions élémentaires des hydrocarbures simples qui m'a fait obtenir mon doctorat en 1986.
Une grosse thèse de 940 pages.
C'est ce dont je suis le plus fière après tout.
Mais j'aime aussi énormement la physique quantique et la politique.
S'il fallait trouver des dénominateurs communs à ces domaines, je dirai que ces deux domaines en "ique" travaillent en profondeur la matière et l'esprit.
C'est un peu vague mais ça me plait.
Bon, à part ça, je sais qu'Helmut m' a critiquée pour ma gestion hasardeuse de la crise financière.
Ces arguments sont spécieux, et puis qu'est ce qu'il en sait,
mais qu'est ce que j'y peux moi ?; tout est allé si vite, dans cette Crise, et puis " La crise" c'est un moyen assez habile de faire avaler aux "nécessiteux" des couleuvres.
On n'en connait pas d'autres arguments pour le moment.
Bon, il y a ces petits tracas quotidiens et certaines variables d'ajustement.
en tout cas, dans un mois, youpi youp je pars en vacances en Grece justement.
Joachim a tout prévu: nous irons dans un 5 étoiles dans les Iliades et je serai accompagnée en permanence du Ministre des finances qui occupera la chambre en face de la notre, comme ça si jamais l'euro dévisse en plein mois d'aout, d'une part on ne m'incombera pas toutes les erreurs, d 'autre part j'aurais un pouvoir immédiat de réaction et de décision.
C'est toujours déterminant de dire ça devant les media.
De toute manière, on se téléphonera dix fois par jour et on s'enverra aussi quantité de mails journaliers.
Bon, pour le moment, je vais devoir gagner ma grosse Daimler blindée, fenetres ombrées de noir, et regagner le Reischtag.
L'heure est au réduction des dépenses publiques, aux coupes sombres tout azimut et je dois dire que j'y prends un certain plaisir.
Je ne suis pas fille de pasteur pour rien après tout.

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