lundi 9 mai 2016

PLEIN PHARE DANS LES CLICHES

Dans l'extrême touffeur du mois de juillet, une brume bleue était rapidement descendue des hauteurs et en avait enveloppé de son manteau tous les contours de la ville. Elle s'amoncelait désormais autour des phares de sa LAMBORGHINI HURICAN LP610 AVIO jaune qui dessinaient des droites parfaites sur cette route pourtant si sinueuse. A l'intérieur de la LAMBORGHINI , GIANNI BELLOBAR tendit son gros poignet pour prendre sa cigarette électronique et la porter à ses lèvres. A son bras, une énorme montre BREGUET scintillait dans la nuit noire. Sur son autoradio BOSE, il écoutait la NUIT TRANSFIGUREE de Schoenberg et bien que cette musique lui était inconnue, il se laisse happer par les scherzos et les trilles douloureuses des violons qui accompagnaient sa course. De toute façon, toutes les autres stations avaient été brouillées par les concurrents. Il ne put s'empêcher de lancer un coup d'œil arrière dans son rétroviseur, lui dont l'esprit était occupé par la composition de la nouvelle équipe pour le match de Samedi et par le transfert de BULLETO pour l'As ALPAGA pour 78 millions d'Euros. Ce transfert avait sonné comme un parjure car deux mois auparavant, BULLETTO joueur éminent et émérite avait déclaré sur le site Internet du Club "qu'il allait prolonger pour deux saisons" son contrat au Spongiform. Il arbora son sourire carnassier et ses dents blanches qui se détachaient sur sa peau tannée par le soleil. Il admirait l'intérieur de la Lamborghini qui sentait bon le cuir, décoré de quelques lampes rouges qui ressemblaient des rubis sur de la peau sèche. On aurait pensé à un certains moments que la LAMBORGHINI HURICAN LP610 AVIO fut absorbée par l'épais nuage de brume et bientôt dissoute mais il n'en fut rien. Pourtant sur la gauche, dans son rétroviseur, il vit un 36 tonnes orange conduit par deux placides individus patibulaires qui klaxonnait de manière furieuse et frénétique. Ils tentèrent de le doubler ou plutôt de le pousser contre les glissières de sécurité, comme ça se fait souvent dans les téléfilms américains sans imagination. GIANNI BELLOBAR entraîneur porté aux coups de gueule de la mi-temps et à d'autres situations plus paroxystiques ne s'en laissa pas compter, sourit hardiment à ses adversaires de ses plus belles dents et appuya à fond sur l'accélérateur. La LAMBORGHINI diminua considérablement de taille, glissa sous les essieux du camion, puis redevenue normale fila bientôt sur cette route très "virageuse" ou plutot parsemée de virages, posée sur la corniche qui dominait l'océan. Dans son rétroviseur central, serein, et débonnaire, GIANNI admira son nouveau blouson de soie rose FRANK NAMANI qui faisait de lui un entraîneur très admiré, très convoité. Sa belle montre BREGUET marquait les quatre heures du matin : deux heures donc qu'il avait roulé.

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